Croquis de recherche Dans ces croquis, je

Croquis de recherche

Dans ces croquis, je réfléchis à la place que peut occuper le fil d’information que j’aimerais mettre en place dans un matériel de transport public. Pour l’instant, je le symbolise par des lignes colorées. J’ai déterminé des trois espaces en fonction de contraintes techniques et d’envies personnelles : les fenêtres, les sous-pentes, le plafond. Suivant les espaces, les possibilités d’interaction avec le dispositif ne sont pas les mêmes. Et le rôle du terminal mobile évolue.

Aux fenêtres

Plusieurs choses me séduisent dans cet emplacement. D’une part, le passage de l’information à proximité de l’usager me plaît pour le rapport intime que l’on pourrait avoir avec des messages défilant. L’usager peut se saisir d’une information en approchant seulement la main, et lire un court texte. L’accès à une information un peu plus détaillée nécessiterait cependant une consultation sur un téléphone mobile. D’autre, l’analogie entre le paysage d’information et celui qui défile à la fenêtre me plaît. Elle permettrait une information moins agressive. Mais je crois que le choix de cet emplacement ne serait pas très réaliste. Tout d’abord, l’utilisation d’un écran tactile placé en bas de la fenêtre nécessite une torsion du poignet presque impossible. Ensuite, le dispositif n’est accessible qu’à un nombre réduit de personnes. Aux heures d’affluence, les usagers sont debout et l’objet se retrouve caché. Enfin, les fonctionnalités du dispositif, s’il s’agit d’un écran tactile montre une ambiguïté dans l’intention du projet. L’idée que l’usager consulte une information qui l’intéresse personnellement sur un objet placé à la vue de tous, sans intimité d’une certaine manière, peut-être problématique. Cet espace m’intéresse depuis le début du projet, mais j’ai l’impression que les contraintes sont nombreuses.

Dans les sous-pentes

Les inclinaisons que l’on retrouve souvent dans les bus, les tramways, ou les métros font un espace intéressant pour le dispositif que j’aimerais mettre en place. Les messages, s’ils apparaissaient dans cette zone seraient plus visibles, hormis peut-être pour les personnes qui sont assises sur les sièges aux heures de pointe. Les usagers restés debout peuvent cacher l’information. Aujourd’hui, cet espace est utilisé pour afficher des trajets, les stations et les arrêts sur la ligne. Je pense que cet espace est plus propice pour recevoir un dispositif d’affichage. Cependant le potentiel de l’objet évolue, puisqu’il est difficilement accessible. Il est trop haut et retiré pour qu’un contact avec la main provoque une interaction. Si l’usager voit défiler le titre d’une information qui l’intéresse, il doit consulter un texte plus long sur son téléphone. Le terminal mobile prend désormais une place plus importante, mais peut-être plus légitime parce qu’encore une fois, une information qui nous intéresse personnellement est plus volontiers consulter sur un objet personnel ou individuel.

Au plafond

Le dernier emplacement que j'entrevois se situe au plafond. L’information affichée est alors visible en permanence. Cependant aucune interaction n’est envisageable. Les messages, s’ils défilent toujours doivent probablement se résumer à des titres, encore que des solutions sont possibles pour afficher un message un peu plus long. Je tiens encore à l’idée de défilement. Il me semble que les messages diffusés par l’objet, même s’il propose à l’usager de prendre part à une initiative que des habitants ont mise en place, doivent s’inscrire dans une sorte de routine. Celle du trajet est probablement produite par le paysage qui repasse tous les jours, avec de petites variations. L’usage du téléphone devient incontournable pour cette zone. Alors que le dispositif n’est plus qu’un écran de diffusion. Il ne permet a priori plus d’interaction. Le matériel utilisé doit alors être à la mesure de ses fonctionnalités réduites.

Le terminal mobile

Peut être qu’il faut envisager le dispositif placé dans le bus ou le tram comme un objet qui permet une  transition entre l’absence d’information du monde tangible et le surplus d’information du monde numérique. Le terminal mobile, par le biais d’une application peut reprendre l’affichage donné dans le véhicule. Les titres peuvent apparaître dans une interface permettant l’accès à un contenu augmenté.